ELOGE DU CORPS SENSIBLE
À l’origine
Ce projet émerge d’une vision, d’une quête et d’une nécessité.
Peut-être les questions qui l’ont fait naitre ont toujours été là et m’ont suivi dans chacun de mes parcours : les arts visuels, la danse, la philosophie, la sophrologie.
C’est au moment du confinement au printemps 2020 que j’ai mis en place l’idée de Premier Mouvement en tant que méthode d’expression de soi par le mouvement corporel et par laquelle je souhaite créer des rencontres nourricières et humaines ainsi qu’un réel accompagnement des personnes dans leur voie de guérison et de cheminement personnel.
Premier Mouvement nait aussi dans un contexte particulier où nos modes de vie se révèlent fragiles et erronés. Nous avons globalement perdu le sens de notre humanité et nous continuons de répéter les schémas destructeurs pour le vivant, pour nous-même. Nous sommes nombreux à ressentir l’urgence d’écouter et de cultiver notre besoin vitale de retrouver l’harmonie avec toutes les formes du vivant et de la nature.

Le corps monde
D’après les recherches en biologie de ces dernières décennies (voir les travaux de Lynn Margulis et James Lovelock) et par notre compréhension de la physique quantique, il est certain que la Terre elle-même est un organisme vivant à part entière.
La Terre vit, agit et ressent au même titre que nous vivons, agissons et ressentons. L’idée préconçue qu’il existe une hiérarchie entre les êtres vivants est infondée. Nous pensons qu’en réalité, nous fonctionnons tous par liens et réseaux communs comme une vaste architecture organique à l’image du corps humain.
Il existe une autre manière de percevoir le monde, de penser la vie en cohabitation, observer l’interdépendance des différents règnes : minéral, végétal, animal et humain.


Créer du lien entre les pratiques, entre les matières, entre les mouvements, entre nous.
Toucher le sensible
Nous avons plus que jamais besoin de partager ces visions, d’oser démocratiser le sensible, de permettre des collaborations solidaires entre nous.
Réapprendre à se faire du bien, sortir de l’idée que pour acquérir une connaissance dans un domaine il faut éprouver de la difficulté et de la douleur et surtout agir pour soi en priorité.
Personne ne peut pas savoir à notre place ce qui est le mieux pour nous c’est pourquoi nous devons retrouver notre écoute intérieure en se demandant si nous en avons vraiment l’envie et en étant profondément honnête avec soi.

Habiter sa maison
Le toucher est le sens le plus développé pendant toute la phase de croissance de la vie du nourrisson dans le ventre de la mère. Il est le gardien de nos premières mémoires. Plus tard nous perdons le sens du toucher au profit de la vue ou de l’ouïe qui sont des sens utilisés par le mode mental et le cerveau analytique. Le toucher permet de revenir à notre essence, à l’expérience du présent, dans notre corps.
Il développe notre sensualité avec nous-même et avec les autres. Il nous apporte la sérénité et la douceur.
La découverte du sensible est un chemin d’initiation. On avance dans la nuit avec pour guide nos sensations intérieures. La sensibilité et la vulnérabilité ne sont pas bien acceptés dans nos modes de vies car ils ne correspondent pas aux critères de productivité et de perfectionnement attendus par la société moderne actuelle.
Cela nous amène à créer des blocages vis-à-vis de nos ressentis et à vivre plutôt dans notre tête que d’habiter pleinement notre corps. S’ouvrir au sensible c’est lâcher toute attente et s’abandonner au monde de nos sensations. C’est faire confiance à l’invisible à travers son ressenti.


Par notre peau nous ressentons un milliers d’informations à chaque instant. Elle est notre porte, à la fois exploratrice et protectrice de l’inconnu qui nous entoure, c’est elle qui nous renseigne sur notre relation au monde.
MON PARCOURS
Je me forme en sophrologie à l’école SOHO de Mulhouse de 2016 à 2018 en parallèle de mes études à la Haute Ecole d’Art du Rhin où je développe un travail visuel via la vidéo, la photographie et j’explore la chorégraphie par ma pratique quotidienne de la danse.
En 2020, suite à des études en danse dans le sud de la France, je deviens danseuse-interprète pour différentes compagnies en France et je multiplie les voyages pour présenter les nombreuses pièces créées tout en continuant à proposer des ateliers de sophrologie en groupe.
Mon approche de la thérapie intimement liée à la création artistique me fait rencontrer à la fois artistes et thérapeutes et me permettent de suivre des formations dans les domaines de l’écriture, de la botanique, de la Naturopathie, de l’hypnose, de la fascia-thérapie, de la communication vivante et du Body-Mind Centering.
En 2023, je continue mon activité de thérapeute et de danseuse tout en démarrant des études en Anthropologie qui viendront compléter mes recherches sur la pratique du mouvement thérapeutique.
Je m’intéresse à la transposition des espèces vivantes organiques, des différents règnes du vivant entres eux et plus particulièrement des connexions qui existent entre l’espèce végétal et l’espèce humaine.
Par la pratique Premier Mouvement, j’axe sur notre lien aux éléments fondamentaux que sont l’air, le feu, l’eau et la terre et qui sont à la base de toute manifestation vitale du mouvement.
Maureen